à propos
@ Ulysse Lemerise
Proposant une fusion afro-funk entraînante et robuste puisant ses racines dans l’afrobeat politisé de Fela Kuti, la conscience groove du funk de Parliament, la soul passionnée de James Brown, la pop vitaminée de Bruno Mars et l’intensité rock de Jimi Hendrix, Papagroove a, depuis ses débuts en 2006, notamment foulé les planches du Festival international de jazz de Montréal, du Calgary Folk Music Festival, du Calgary International Blues Festival, du Hornby Festival, du SunFest, du Festival international des rythmes du monde, du Festival d’été de Québec, du Festival de Jazz de Rimouski, de Woodstock en Beauce, du Ottawa Jazz Fest (en première partie de Medeski, Martin & Wood) du Maximum Blues, du Festif (en première partie de Cat Empire) et du Global Groove.
Reconnu pour sa fougue sur scène, sa grande maîtrise de l’improvisation et sa présence explosive, le groupe revient avec Les sabliers, un nouveau maxi où il dévoile, avec retenue, sa capacité à se déposer et à embrasser l’éphémère. Explorant l’humain sous les jours multiples de sa finitude, de ses métamorphoses et de ses renaissances, Papagroove se permet de toiser le temps, présent tout comme celui en lequel il se projette.
Après trois albums en carrière, une victoire au GAMIQ dans la catégorie «Album ou EP — Musique du monde» et une nomination au gala de l’ADISQ dans ce même créneau en 2018, le collectif fait aujourd’hui un pas groupé, de côté. Tandis que la chanson comme entité occupe davantage l’espace, la formation, plus posée que jamais, prend son propre pouls pour émerger autrement. Sous une forme plus intérieure, s’invitent dans son discours chanté les paradigmes changeant au gré des époques, la répétition des erreurs au coeur de la société et la nostalgie de l’enfant intérieur. En un adroit mélange de styles musicaux à travers lequel jaillit le son nuancé d’une francophonie en grande forme, on sent toujours cette passion qui, chez Papagroove, fédère. Seulement, le social se mêle ici à l’intime.
Composé de Sébastien Francisque à la voix, Sylvain Plante à la batterie, Guy Kaye à la guitare, Gabriel Lajoie à la basse, Mario Allard au saxophone alto, Jacques Kuba Séguin à la trompette, Matthieu Van Vliet au trombone et de François Therrien aux claviers, Papagroove brandit encore une fois, la musique comme une arme. Arme secrète, parfois, mais surtout arme de front et de choix.